En Alsace

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Blättele 07 2016

Du 00/00/0000 au 00/00/0000

Agenda

mardi 13 septembre 

à 18h30

Strasbourg

Stàmmtisch ASMA

Restaurant "Au cerf d'or"

vendredi 16 septembre

à 18h30

Colmar

 

Stàmmtisch ASMA

Restaurant "Meistermann"

 

samedi 17 et dimanche 18 septembre

Betschdorf 

Lampertsloch

Journées européennes du patrimoine

Participation de l'ASMA sur 2 sites (voir détails ci-dessous)

 

Dans l'actualité

L'ASMA sur les ondes

Belle couverture médiatique pour notre association ces dernières semaines... Toutes ces émissions sont disponibles sur notre chaîne Vimeo : https://vimeo.com/user32243506

Le 14 juin dernier, intervention de Denis Elbel dans "Les experts" sur France Bleu Elsass, also ùff Elsasserditsch nadirli...francebleu

Le 6 juillet, émission "Rund um" consacré au savoir-faire de nos artisans!rundum_restauration

Le 11 juillet, toujours dans "Rund um", on parle des maisons Schini....rundum_schini

L'ASMA dans la presse

Le 30 juillet, l'ASMA apparaîssait à la Une du journale "L'Alsace" et bénéficiait d'une demie page sur la thématique des maisons en danger.asma_alsace

La version numérique est consultable ici : http://www.lalsace.fr/actualite/2016/07/30/un-patrimoine-en-peril

 

La chronique de Marc Grodwohl

Tout feu, toutes flammes

La forme des deux constructions dont il sera question ici est semblable, mais elles n’ont en commun que leur matériau et sa technique d’édification. Ce sont des tours en bois croisés, une technique universelle car on la rencontre partout où les hommes ont défiché la forêt pour créer cultures et pâturages. L’architecte romain Vitruve, auteur d’un traité sur l’architecture au 1er siècle de notre ère, y voyait une des formes les plus anciennes les plus spontanées des constructions humaines. Au XVIe siècle déjà, lorsque l’on commença à s’intéresser aux coutumes et aux modes de vie des populations des campagnes, on notait la survivance de cette façon primitive de construire – « blockbau » – dans les montagnes de Suisse et de Forêt-Noire. Et les colons du Nouveau Monde, au XVIII e et au XIXe siècle, ne faisaient pas autrement. C’est le même archétype de la maison première qui imprègne notre esprit lorsque nous pensons à la cabane au Canada, ou voyons le coucou surgissant de son chalet suisse en rondins.

Dans un village proche de chez moi, immuablement chaque année depuis 28 ans peu avant le 21 juin, je vois progresser l’édification d’une tour en rondins. On l’aura compris, il s’agit d’un bûcher de la Saint-Jean. Coutume sympathique qui donne l’occasion aux habitants de tous âges de se rassembler autour d’un spectacle fascinant. On n’a vraiment rien à y redire même si le caractère hautement immémorial de la chose est discutable du point de vue de l’historien. La perpétuation de la tradition nécessite que chaque année les organisateurs apportent du nouveau. C’est le paradoxe de la tradition : elle persiste à la condition qu’elle change sans cesse.

Aussi en 2016, cette fête a-t-elle été placée sous l’égide du « Tout feu, toutes flammes », ce qui a permis d’offrir, semble- t-il pour la première fois, des tartes flambées au menu. Cette innovation impliquait de consentir un effort d’imagination tout particulier. Ce sont donc deux tours en bois croisé qui furent dressées. Leurs sommets étaient reliés par une passerelle, sur laquelle s’élevait une troisième tour. Une construction audacieuse qui a demandé bien de la peine aux bénévoles. Je ne me moque aucunement de ces efforts et de leur but.Bûcher Saint-Jean

Chaque année, une grange y passe. 28 ans, 28 granges. Une forme moderne de la forêt primaire est le village encombré de constructions inutiles d’un autre âge. La forme moderne du défrichement est de les abattre, comme ceux qui les construisirent il y a longtemps abattirent les chênes. Nous brûlons ces poutres. C’est un symbole fort : plus encore que de nettoyage , de purification.

L’autre construction en bois croisé, que nous rapprochons de la première, bien qu’elle n’ait rien à voir, est à 5 000 kilomètres de la précédente en Asie centrale. Le versant de l’Iran qui donne sur la mer Caspienne était une région pluvieuse et marécageuse, couverte d’épaisses forêts. Elle fut colonisée à partir de hameaux dans des clairières, d’où essaima le défrichement des marais et leur aménagement en rizières. Le bois abattu était utilisé sur le lieu même pour la construction de tours en bois croisé, en forme de pyramide tronquée comme nos bûchers de la Saint-Jean. Au-delà d’une certaine hauteur, il faut que les côtés des constructions se rétrécissent progressivement pour la stabilité de l’ouvrage.Démontage maison du Guilan

Ces tours de bois croisé, empilé sans aucun assemblage – l’expérience des constructeurs dans cette région a mis au point un ensemble de dispositifs antisismiques – sont revêtues de torchis, puis entourées de galeries ouvragées en bois contrastant avec la rudesse de la tour centrale. Une flèche effilée en chaume de riz couronnait le tout.

Voici une quinzaine d’années, des Iraniens firent le pronostic d’une disparition rapide et totale de ce genre de maisons – pourtant les seules qui résistaient aux tremblements de terre-. Ils entreprirent le sauvetage d’une centaine d’entre elles, étudiées, démontées avec soin et reconstruites dans un écomusée, le premier de ce genre dans cette région du monde (Musée du patrimoine rural du Guilan).

Ici aussi, les rondins ont été empilés à nouveau, recroisés, tapissés de torchis. C’est une autre flamme, celle de la passion, celle des enseignements du passé qu’on ne veut laisser s’éteindre, qui s’est allumée ici. Coiffant les tours, les spirituels toits pointus de chaume semblent frémir dans le ciel comme autant de bougies.

Effectivement, ces empilements alsaciens et iraniens n’ont de commun que leur forme.

reconstruction d'une maison du Guilan

Internet : www.marc-grodwohl.com
Pour réagir à ce billet : marc.grodwohl@orange.fr

 

Stages et formations

Retour sur le stage "Torchis"...

C'est sur les hauteurs de Thann, sur le prestigieux vignoble du Rangen, que l'ASMA proposait ce stage Torchis, le 9 juillet dernier.
L'exercice consistait à remplir les miroirs de torchis, d'un cabanon de vigne construit par M. Schnebelen.
Une journée placée sous le signe de la découverte, de la technique, de la pratique et de la bonne humeur! 🙂

stage torchis 2
Tout au long de la journée, théorie et pratique se sont mêlées naturellement à l'avancée du chantier; notre formateur Monsieur Martinez  répondait aux questions et guidait dans la mise en oeuvre.
Les miroirs (entre les colombages) étaient vides; des rainures ont été créées dans ce colombage pour pouvoir faire rentrer les palançons et créer un treillis afin de fixer le torchis.
Des palançons (chêne, frêne..) de récupération ont été retaillés afin de les fixer entre les colombages.
Puis du bois flexible (noisetier, frêne ou saule fraîchement coupé) a été tressé entre les palançons.
Le torchis a été préparé : composé de terre argileuse (loess, terre locale aux propriétés très intéressantes pour réaliser du torchis), de paille et d'eau mélangé à la main.IMGP0532

Un apprentissage studieux, une réelle convivialité, un cadre des plus enchanteurs... Que demander de plus? 🙂
Nous remercions chaleureusement:
- Monsieur Schnebelen propriétaire des lieux de nous avoir offert la possibilité d'intervenir sur un site si prestigieux ainsi que sa fille Léa pour sa gentillesse et le délicieux verre de vin offert aux participants. Leur domaine http://www.closdelachapelle.fr/
- Jean-Christophe Brua Architecte du Patrimoine et Architecte-Conseil de l'ASMA pour l'organisation
http://www.jcba.fr/l-agence/
- Monsieur Martinez, notre formateur pour ses précieux conseils et la journée qu'il nous a dédiée http://habiterre.free.fr/
- Et tous les participants !IMGP0560

Associer patrimoine bâti et viticulture, ça peut paraitre étrange et finalement!
L'amour d'un terroir, d'un territoire, de son patrimoine et de son environnement sont liées.
Les riches discussions et la complicité créées lors de ce stage en sont de précieux témoignages.
Acteurs de la valorisation de notre territoire, nous partageons une passion commune : à nous de la communiquer au plus grand nombre.

A bientôt pour nos prochains stages!

Retour sur le Stammtisch, déjeuner et visite à Bouxwiller

C'est une très belle journée, riche en découvertes, échanges, et convivialité que nous avons passée le 25 juin à Bouxwiller.
Une trentaine de personnes étaient présentes au Stammtisch; certaines pour poser des questions, d'autres (nos professionnels bénévoles) pour y répondre, et de nombreuses autres venues simplement observer, écouter, discuter autour des thématiques qui nous sont chères.
Puis nous avons visité le Musée du Pays de Hanau, qui propose une collection très riche dans un magnifique ensemble architectural des 14ème -16ème siècles admirablement bien reconverti.
http://www.museedupaysdehanau.eu/
Un grand merci à leurs responsables pour leur chaleureux accueil.
L'occasion aussi de découvrir l'exposition temporaire du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord sur l'éco-rénovation du bâti ancien.stamm boux 1
Nous nous sommes ensuite tous retrouvés pour déjeuner ensemble en toute convivialité, avant la visite du bourg.
Cette visite, conduite par un Historien passionnant, M. Bittendiebel, nous a permis de découvrir les trésors cachés de l'ancienne Capitale des Comtes de Hanau-Lichtenberg.
Un grand merci à ce dernier pour cette passionnante visite, ainsi qu'à nos professionnels bénévoles pour leurs précieux conseils et leur gentillesse:
- Jacques Bruderer Compagnon Tailleur de pierre
- Marion Lacroix de Décap Eco 67
http://www.decapeco67.com/
- Jean Rapp de Ebénisterie Rapp
https://www.facebook.com/Ebénisterie-RAPP-125613334286671/
- Denis Elbel, Ingénieur
- Marjolaine Imbs, Architecte du Patrimoine
https://www.architectes-du-patrimoine.org/Imbs
- Jean-Christophe Brua, Architecte du Patrimoine
http://www.jcba.fr/
- Claude Eichwald, Maitre d'Oeuvre

Grâce à eux, le bâti rural alsacien dispose de grands protecteurs, et plus encore d'admirables ambassadeurs.

Stages d'été au Parc Naturel Régional des Vosges du Nord

Le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, on a beaucoup de chance de l'avoir en Alsace, alors profitons-en !
Béton de chanvre le 6 Aout, Maçonnerie de mur et murets de grès le 20 Aout, Enduits de terre crue le 10 Septembre, Finitions naturelles intérieures le 17 Septembre....
Tout l'été, des stages de grande qualité sont organisés dans leur secteur
http://eco-renover.parc-vosges-nord.fr/les-outils/agenda.html
Qui est (et cela ne gâche rien) une région d'une richesse extraordinaire d'un point de vue architectural et naturel.
Alors on file sur leur site et on se retrousse les manches !pnrvn

 

Maisons en danger - Commission Sentinelles

Manque de culture et…. Crimes contre l'urbanité !
Ou la véritable histoire du patrimoine alsacien tant apprécié.

L'Association pour la Sauvegarde de la Maison Alsacienne s'insurge contre une véritable aberration : d’un côté de nombreuses communes d’Alsace donnent un triste exemple en démolissant leur patrimoine de manière acharnée, et de l’autre l'Observatoire Régional du Tourisme en Alsace confirme que les touristes viennent avant tout en Alsace pour admirer nos villes et villages typiques.
Ils doivent s'imaginer qu’un tel trésor est protégé, que nous sommes une région qui aime son patrimoine. Or il n'en est rien. Car pour vraiment aimer, il faut connaitre, il faut comprendre, et se donner les moyens. Et là encore il n’en est rien. Ce que nos prédécesseurs nous ont légués, ce qui devrait servir de socle à l’écologie, à l’urbanisme, à l’attractivité de nos différents (et si riches !) territoires et au bien-être de leurs habitants, nous le détruisons méthodiquement.

Après plusieurs années d'expérience de terrain, l'ASMA peut affirmer que nous sommes très certainement la région de France où le plus de bâtiments anciens sont détruits. 700 maisons en danger sont actuellement repérées par notre Association (il y en a probablement plus du double) et plus de 50 dossiers d'urgence sont gérés par nos équipes, composées notamment de professionnels spécialistes du bâti ancien (architectes, urbanistes, ingénieurs, artisans, géographes, économistes). L’année dernière, nous avions alerté Philippe Richert lors d’un rendez-vous où nous lui avions présenté cette situation alarmante. Elle ne fait qu’empirer.
Or, nous ne sommes que de modestes bénévoles qui pallient les carences complètement hallucinantes de l'Etat et de la plupart de nos élus en matière de préservation et de réhabilitation du bâti ancien, dont on vante et vend pourtant tellement l'image de carte postale. Le manque de sensibilisation, de compétences et de connaissances sur le sujet est effarant.
L’absence de prise de conscience et de courage politique également.

- A Haguenau, cette demeure sera bientôt démolie pour laisser place à un immeuble en béton tristement banal, énième aberration écologique, patrimoniale et urbaine. Un recours gracieux a été déposé par l’ASMA. Les élus contactés, quant à eux, n’ont pas répondu.

- A Wolfisheim, une adorable maison à colombages du XVIIIe siècle a été arrachée pour faire place à un parking, et il est ainsi justifié dans les médias « Le stationnement ainsi créé (...) permettra de créer de l’espace au centre du village densifié par des opérations de logements sociaux ces dernières années ». Traduction : on surdensifie de manière anarchique avec du moche et ensuite on détruit le patrimoine pour créer de l'air, de la place... enfin un parking. Et pourtant, il y avait un acquéreur pour restaurer. Wolfisheim Maisons à colombages 001 - Copie
Qu’importe, il a été choisi de préempter pour détruire, en toute connaissance des alternatives crédibles.
A quelques mètres, rue de la Mairie, un complexe immobilier achève de casser la cohérence des pignons sur rue en créant un véritable mur de garages à la place d'un corps de ferme dont le logis datait du XVIIe siècle.

- A Hochfelden, la commune a validé le permis de démolir d'un promoteur qui prévoit de raser un ensemble parfaitement cohérent en pierre, alignant ses pignons et son porche sur la rue. Il eut pourtant été parfaitement envisageable de simplement construire à l'arrière et d'envisager une restauration qualitative des bâtiments. Mais, encore une fois, pourquoi se prendre la tête puisque la commune trouve ça apparemment très bien de défigurer son village avec des constructions qui détruisent l'homogénéité urbaine initiale.
Dans sa logique économique, le promoteur a bien raison de ne pas se compliquer l'existence et de chercher une opération lui permettant légalement de faire une marge la plus importante possible. C’est là où le Politique, contenant les intérêts privés pour les adapter au bien-être général devrait intervenir ; mais s’il n’en a cure, qui peut s’y opposer ?
L’ASMA a déposé un recours gracieux, mais la suite de ce dossier dépendra du courage politique, quand la globalité du problème appelle une prise de conscience à une toute autre échelle.

- A Hirtzfelden, il se dit que ce corps de ferme serait bientôt démoli. Certains élus et le propriétaire contactés y sembleraient tout à fait favorables, argumentant que cet ensemble « trop vieux, au moins 200 ans ! » serait une ruine et menacerait la voie publique.Hirtzfelden 1 rue de Verdun

- A Aspach-le-Haut, la commune va démolir une des dernières maisons anciennes du village, du 18e siècle, parfaitement restaurable… Pour la remplacer par un parking. Des alternatives crédibles tenant compte des besoins de la commune ont été proposées par des professionnels bénévoles, mais c’est une fin de non-recevoir qui leur a été adressée.
Manifestement trop compliqué comme gymnastique intellectuelle, trop simple un coup de bulldozer. Un recours gracieux a été déposé, le dossier suit son cours.Aspach-le-Haut 32 Grand Rue (2)

- A Weitbruch, la commune a fait l’acquisition d’un corps de ferme et son logis XVIIIe comme « réserve foncière », vraisemblablement le plus ancien du village ; les tuiles ne sont même pas remplacées, il dépérit à vue d’œil. On attend qu’il devienne vraiment une verrue, qu’il soit vraiment « bon à raser » pour se décider à faire quelque chose… C’est-à-dire « faire place nette ». Et pourtant, il n’en reste pas beaucoup de cette qualité dans le village, mais qu’importe on dirait...WEITBRUCH rue des Bergers (10)

- A Rixheim, une adorable maison appartenant à la commune est laissée à son triste sort ; pire, des rangées de tuiles ont été enlevées par les services municipaux eux-mêmes pour « couvrir un autre bâtiment communal ». Peut-on croire que la commune ne dispose pas des moyens suffisants pour faire l’acquisition de quelques dizaines de tuiles, ou peut-on envisager un acte de dégradation délibéré ?

- A Elsenheim, un imposant corps de ferme à colombages (enduit) du XVIIIe, en plein centre du village a été rasé. Il sera remplacé par un périscolaire. On aurait pu se dire qu'il y avait là un projet de restauration intéressant et pédagogique à faire pour des enfants : leur permettre de grandir dans un lieu dont ils sont les héritiers et de s'approprier l'histoire de leur village. On aurait pu imaginer un chantier participatif. Non, les enfants viendront dans un bâtiment qui défigurera probablement le centre du village et ne leur apprendra rien de leur histoire. Sans laisser l’ASMA, qui a contacté les élus, proposer un diagnostic et envisager des alternatives crédibles.

- A Benfeld, la commune laisse dépérir un ensemble dont une maison datant probablement de la fin du XVIIe. On est en co-visibilité avec un monument historique, alors elle ne pourra probablement pas démolir des édifices si importants. L’astuce qui semble avoir été trouvée pour contourner des « rabat-joie » ? Eh bien le laisser s’effondrer. On le regarde agoniser, on parle peut-être de « verrue » à ses administrés, ou on appuie le parking tant attendu pour « redynamiser un centre bourg »… Qui aurait plutôt besoin d’une valorisation piétonne et patrimoniale, pour qu’on apprécie à nouveau y flâner.
Car le potentiel est là mais ne peut se développer sans écoute et concertation.

- A Schoenenbourg, dans le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, un superbe presbytère de 1756 parfaitement restaurable a ainsi été démoli par la commune et ses éléments « nobles » ont été transformés en parterre de fleur. La raison ? Trop cher de restaurer. Et pourtant, le bâtiment qui trônera à sa place coûtera plus de 450 000€. Nul doute que beaucoup d'architectes auraient été à même de proposer un devis pour une restauration avec un budget pareil !
D'ailleurs, la commune de Schoenenbourg avait été sollicitée par un acquéreur privé il y a 5 ans qui avait un projet de restauration.
Elle n'a pas donné suite et n'a à notre connaissance jamais cherché à vendre ce bâtiment remarquable au lieu de le détruire. Elle disposait pourtant d’architectes spécialistes du bâti ancien par l’intermédiaire du PNRVN, qui auraient été à même de donner un diagnostic fiable, gratuit et objectif… Ils n’ont même pas été sollicités.schoenenbourg presbytère avant pendant après

- Et nous ne pouvons pas tous les évoquer, tout d’abord car leur nombre est trop important mais aussi parce que certaines négociations sont en cours.

Qu’on le veuille ou non, c'est celle-ci la véritable image de l'Alsace du début du XXIe siècle. Pas celle d'Eguisheim.
Disons-le sèchement, l'ASMA est particulièrement lasse de ces communes qui, en invoquant des raisons sanitaires ou financières que de véritables professionnels analysent souvent comme aberrantes, saccagent le Patrimoine commun des Alsaciens.
Alors que dans la plupart des cas, si on accepte de réfléchir un peu, des solutions alternatives crédibles existent bel et bien.

L'ASMA, avec les moyens bénévoles qui sont les siens, se veut avant tout force de pédagogie et de conseil. Nous produisons du constructif au quotidien, plus que jamais ancrés dans le réel et disposant d’une expertise reconnue. Mais si les élus ne réagissent pas, l’attractivité de notre région sera réduite à celle de quelques villages alsaciens en mode « Disneyland », et le reste du territoire sera composé de villages mités, les rares vestiges de maisons alsaciennes encore présents dans les villages seront muséifiés.
Et nos villages ressembleront à ceux de la périphérie parisienne en un rien de temps. Tellement communs, tellement uniformes, tellement tristes.

Alors que l’évidence est pourtant là : la maison alsacienne structure nos villages, est composée de matériaux sains, écologiques, et locaux; elle nécessite un savoir-faire local de qualité, valorisant, et non délocalisable ; sa préservation est extrêmement importante pour maintenir le tissu urbain de nos villages mais aussi garantir la mixité sociale et générationnelle tout en luttant contre l'étalement urbain; enfin, elle est un pilier économique fondamental et non délocalisable pour notre région, car elle participe à la beauté de nos territoires et donc à leur attractivité touristique.
Parce que la maison alsacienne est écologique, belle, durable, locale, attractive, saine, et naturelle ;
Parce qu'elle garantit le bien-être de notre génération tout en préservant celui des générations futures;
Parce qu'elle est à même de répondre à de nombreux défis écologiques, patrimoniaux, sociaux, environnementaux, et économiques ;
Elle est simplement la maison du 21e siècle, socle fondamental nous reliant à notre passé et à même de relever nombre de défis pour nous construire un meilleur Avenir.

Gageons que nos politiques, à l’échelle municipale, départementale ou régionale, en prennent conscience avant qu’il ne soit trop tard.

Car ce sera bientôt le cas.

 

A venir

Journées européennes du patrimoine - 17 et 18 septembre !

Cette année, le programme est dense : retrouvez l'intégralité des sites et activités proposés sur le site internet officiel : http://journeesdupatrimoine.culturecommunication.gouv.fr/Programme#8/48.391/7.817
L'ASMA, quant à elle, vous propose 2 sites :

A Betschdorf, une restauration exemplaire achevée au 3 rue de la poterie
Vous pourrez visiter l'extérieur et le rez-de-chaussée intérieur de cette maison de potier du début 19e entièrement restaurée avec des matériaux traditionnels et naturels.
Fenêtres en bois à l'ancienne, isolation béton de chaux chanvre, enduits intérieurs à la chaux et à la terre... Présence de l'architecte Jean-Christophe Brua sur site le samedi après-midi, et des propriétaires durant les deux journées qui détailleront les différentes mises en oeuvre, les artisans ayant participé aux travaux...

A Lampertsloch, une restauration exemplaire en cours au 2 rue des charpentiers
Vous pourrez visiter l'extérieur et l'intérieur de cette maison du 18e en cours de restauration dans le respect du bâti ancien. Présence des heureux propriétaires et de certains artisans participant à la restauration dont :
- Monsieur Seene pour les menuiseries http://www.menuiserieseene.com/
- L'entreprise de maçonnerie Spatara de Kaltenhouse http://www.construction-spatara.fr/renovation/
- L'entreprise GTA à Krautergersheim pour les entablements de fenêtre
- L'entreprise Hild à Haguenau pour la couverture et la zinguerie (avec atelier zinguerie, d'ornementation en zinc) http://www.hild-haguenau.com/ lamp 20

Buvette & Stammtisch sur site le Samedi après-midi http://www.asma.fr/sauvegarde-maison-alsacienne/page-lestammtisch.html

Nous vous attendons nombreux lors de ces journées qui représentent une précieuse occasion de découvrir notre patrimoine!

Sur internet...

Le site internet de l'ASMA a été rafraîchi !

Aujourd'hui, les textes de la page d'accueil et de "La maison & sa restauration" ont été entièrement revus, les professionnels du bâti ancien sortis de leur austère tableau et disposent désormais d'un onglet à part entière, les Aides & Subventions ont été réactualisées, les Fiches techniques valorisées, et une rubrique "nos actions" a été créée.
Celle-ci aborde les Stammtisch, mais aussi la Communication, les Sentinelles, les Salons & Foires, les Stages & Conférences....
Bref, il y a encore du travail à réaliser mais son contenu est désormais bien plus exhaustif.
Vous avez des suggestions, du contenu à proposer, des professionnels à conseiller?

N'hésitez pas à nous contacter et à consulter notre site internet durant l'été!site asma ce

 Pour la sauvegarde du Dinghof à Schiltigheim

Oui à une densification réfléchie et concertée de nos coeurs de bourg, et oui à la sauvegarde de notre patrimoine!
Soutenons ce collectif d'Associations qui se mobilise pour la qualité de vie des habitants en signant cette pétition...
https://www.change.org/p/nous-demandons-au-maire-et-aux-membres-du-conseil-municipal-la-pr%C3%A9servation-du-patrimoinedinghof

Connaissez-vous la MIRA?

Fondée en 2006, l'association MIRA (Mémoire des Images Réanimées d'Alsace) a pour but de sauvegarder de la disparition les films amateurs réalisés par des Alsaciens ou sur l'Alsace. De format 8, super 8, 9,5, 16, 17,5 et 35 mm, ces films témoignent de l'histoire anonyme, associative, économique et institutionnelle de la région et permettent de nuancer et de compléter l'histoire officielle. MIRA collecte, inventorie et recense les films, les numérise et les valorise en les rendant accessibles notamment par son site d'archives en ligne. Réalisateurs, communiquants, historiens, enseignants, grand public... peuvent ainsi découvrir le fonds images animées de l'association. Les détenteurs de films peuvent rester en possession des originaux, mais il leur est proposé de les confier aux Archives départementales du Bas-Rhin, afin qu'ils soient conservés dans les meilleures conditions possibles.

De nombreux films sont disponibles en ligne, directement sur leur site. Chaque document est bien indexé, de sorte qu'il est possible d'effectuer une recherche par thème, lieu, période, ...

http://www.miralsace.eu/ 

 

mira

Carnet d'adresses

Entreprises et artisans, pour nous soutenir et mieux vous faire connaître, vous pouvez maintenant nous confier des annonces ! Nos conditions.

 seene_juillet

 

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