Blättele numéro 2016 03
Du 00/00/0000 au 00/00/0000Agenda
1er au 31 mars | Strasbourg | Exposition de photos au CAUE 67 |
22 mars | Strasbourg | Stammtisch |
23 mars à 17h30 |
Strasbourg (CAUE) | Rencontre autour du bâti rural confronté aux exigences contemporaines, animée par des architectes de l'ASMA |
6 avril | Paris | Colloque High Tech & Patrimoine |
24 avril | Colmar-Eguisheim | Sortie organisée par la SCMHA |
1er mai | Riquewihr | Assemblée générale de l'ASMA |
Dans l'actualité
Rencontre avec des architectes de l'ASMA
Dans le cadre de l'exposition "Bâti rural et paysages" (visible jusqu'au 31 mars au CAUE du Bas-Rhin, 5 rue Hannong, à Strasbourg), l'ASMA et le CAUE vous convient le mercredi 23 mars à 17h30 au une rencontre autour du bâti rural confronté aux exigences contemporaines.
"Un amour de maison"
Belle mise en lumière d'une restauration effectuée par un jeune couple d'adhérents!
C'est à découvrir ici : http://www.sourcedinitiatives.fr/Articles/Un-amour-maison-00182.html
Reportage
Le 1er mars dernier, l'émission "Météo à la carte" (France 3) consacrait un reportage à "la beauté du colombage". Vous pouvez le consulter sur notre chaîne Viméo :
"Colombage, la beauté du patrimoine alsacien" (Météo à la carte - France 3 - 01032016) from ASMA on Vimeo
La chronique de Marc Grodwohl
On ne sait pas quoi (en) faire
Nous tenons aux communes et voyons avec regret comment cette branche de la démocratie proche du sol s’étouffe, faute du soleil que les intercommunalités, agglos, métropoles lui masquent. Certains philosophes et sociologues, et non des moindres comme Jean Viard, défendent les communes et pensent même qu’il n’y en a pas suffisamment. Nous partageons cette opinion : la commune est le bon niveau où penser, expérimenter, réussir ce qui nous tient à cœur : la prise en compte du patrimoine et de la nature, de la qualité des espaces publics, du bien vivre ensemble. Cela nécessite une ouverture d’esprit et une curiosité pour ce qui se fait ailleurs : voir et analyser soi-même les projets des autres, bénéficier de l’expérience de leurs réussites et de leurs échecs, accepter que les gens qui proposent d’autres visions ne soient pas par définition des ennemis.
On n’en est pas encore là partout, et l’actualité des démolitions intempestives met le doigt sur ce manque d’ouverture à des idées nouvelles. L’exemple qui nous concerne directement est le patrimoine de maisons anciennes détenues par des communes. On est parfois sidéré par le nombre de maisons appartenant à certaines communes, acquises dans les périodes fastes pour toutes sortes de raisons : pour les préserver d’une menace de démolition, en prévision d’une opération d’urbanisme à venir, parfois même « pour que des Turcs ne s’y installent pas ». Aujourd’hui, l’heure du grand nettoyage est advenue. Un des motifs invoqué par les élus est : « on ne sait pas quoi en faire, on a tout essayé ». Soit, si l’on ne savait pas quoi en faire, il ne fallait pas l’acheter. Néanmoins, la bonne foi est souvent au rendez-vous. Ils ont vraiment tout essayé.
Pourquoi autant d’échecs ? Dans la culture utilitariste dominante, une maison propriété publique doit servir à quelque chose, doit trouver une utilité publique au sens consumériste ou fonctionnaliste direct : locaux associatifs, activités périscolaires, médiathèque etc. Tout le monde trouve l’idée bonne et on lance les études, confiées à des bureaux. Qu’ils soient bons ou mauvais, ils ne peuvent pas changer la réglementation en grande partie délirante à laquelle sont soumis les projets publics en général, et ceux de locaux accueillant du public en particulier. Que de bonnes intentions – la sécurité des personnes, la prévention de l’incendie, l’accueil des personnes porteuses de handicaps, les économies d’énergie - qui se traduisent par une réglementation absconse, inadaptée à la reconversion du patrimoine : on a eu beau essayer, l’installation d’une médiathèque dans la maison de 1621 fierté du centre-village n’est pas possible. On rase.
Le problème est que l’on s’entête dans des voies sans issue, car les communes se croient obligées de tout réaliser par elles-mêmes – alors que n’est pas leur métier. Elles oublient que leur rôle est d’ouvrir aux citoyens des horizons et de donner des impulsions, après que les élus se soient faits leur propre opinion (et non celle des bureaux d’études) en voyageant, regardant ailleurs, auditionnant les citoyen(ne)s qui ont tous une capacité d’expertise sur ce qui est bien pour la collectivité.
Voir ailleurs ce qui se passe ne nécessite pas des voyages à l’autre bout de la planète. On peut regarder par exemple ce qui se passe à Ungersheim, une commune moyenne (2 000 habitants). Elle a acquis voici une quinzaine d’années une propriété qu’elle ne voulait pas voir transformée en lotissement par un promoteur, et dont elle entendait conserver le caractère naturel. Pour amortir financièrement et socialement l’acquisition, la commune a décidé d’affecter une partie du terrain à la construction d’un écohameau. Bonne idée. La suite été relativement catastrophique, car les choses ont été bien faites selon la norme dominante: appel d’offres public, concours, jury. Le choix d’un projet s’est avéré impossible, ils étaient tous pareils, pas intéressants, et on ne voyait pas comment les réaliser sinon en donnant la clef à un promoteur. La bonne idée de départ a pu être sauvée grâce à un changement de logique, quand la commune a compris que son rôle n’était pas de livrer un projet d’écohameau clefs en mains mais d’offrir à l’initiative privée l’espace d’éclosion d’un tel projet. Peu à peu, des candidats constructeurs se sont présentés et à force de rêver et discuter ensemble ont formé ce que nos voisins de Freiburg appellent un Baugruppe : un groupe de personnes qui partagent les mêmes options (qualité de vie et d’architecture, participation concrète à la transition énergétique) et décident de mutualiser leurs moyens pour réaliser ensemble ce qu’ils ne pourraient pas réaliser tous seuls. Ce groupe s’est choisi son architecte et a élaboré son projet collectif, en partant des besoins de chaque futur habitant. Aujourd’hui, une dizaine de logements superbes est réalisée. L’opération est 100% gagnante pour tous, à commencer la collectivité qui a atteint ses objectifs politiques.
On peut se prendre à rêver. On attend la commune qui dira : les deux maisons avec granges que nous avons sur les bras et qui occupent 50 ares en centre-village, nous décidons d’en faire un espace de projet d’écohameau patrimonial. Nous prenons le pari que les candidats ne manqueraient pas et les architectes de valeur non plus. Quel bénéfice pour le patrimoine, la régénération de la population dans les centre-villages, l’alternative aux lotissements et à la main-mise les promoteurs sur les vieilles fermes réduites au prix du terrain !
Stages et formations
Stages ASMA
Le programme des stages ASMA 2016 est pratiquement finalisé!
- samedi 21 mai : Les peintures naturelles (à Dahlenheim)
- samedi 18 juin : Enduits extérieurs à la chaux (à Dossenheim sur Zinsel)
- samedi 09 juillet & dimanche 10 juillet : Torchis (à Thann, vignoble du Rangen)
Vous aurez toutes les informations complémentaires dans le prochain numéro du Blättele.
Maisons en danger - Commission Sentinelles
Bernardswiller
Cette maison vigneronne, à priori du 16e siècle et disposant d'éléments remarquables (corbeau sculpté, tuiles romanes...) a été repérée il y a quelques mois.
Après enquête et visite du village, un rendez-vous a été demandé à M. le Maire pour aborder le cas de cette maison comme du riche patrimoine de sa commune de manière plus générale.
Nous pourrons utilement le conseiller concernant le règlement d'urbanisme, les matériaux, les subventions à la disposition de ses administrés... Nous attendons son retour.
Duntzenheim
Cette commune ne disposait pas d'un règlement d'urbanisme suffisant; après rendez-vous avec M. le Maire de la commune, il apparaissait que le promoteur qui avait acheté cette ferme n'avait pas besoin de permis de démolir.
Sans accroche, nous n'avons que pu constater la disparition des majestueuses dépendances, en parfait état, de ce corps de ferme qui avait su préserver son harmonie.
Bourbach-le-Bas
Nous avons pris connaissance par voie de presse de la démolition programmée d'une maison du 18e siècle.
Nous avons pris rendez-vous avec Mme le Maire pour la visiter, pour lui en parler, mais surtout pour échanger avec elle concernant le riche (et homogène) patrimoine de sa commune
Ce village est entièrement en pierres, puisque situé sur les premiers contreforts des Vosges ; il semble avoir été épargné par les guerres, mais surtout il a conservé sa structure dense et urbaine.
Les maisons semblent entretenues, et l'étalement urbain contenu.
Bref, le village n'a pas la traditionnelle ceinture de lotissements et le centre a encore beaucoup de caractère ; il serait dommage que mal compris, il perde irrémédiablement ses atouts.
Espérons que nous serons entendus !
Et il y a encore Eguelshardt, Weitbruch, Wahlenheim, Rixheim, Burbach, Aspach, Weyersheim, Hochfelden… Des dossiers ouverts ne nous permettant pas toujours de pouvoir communiquer publiquement.
Mais pour toute information, n’hésitez pas à nous contacter.
--> Adhérents, sympathisants, continuez à nous signaler les maisons en danger dans votre secteur (abandonnées, délabrées, en indivision, avec permis de démolir…), car l’action en amont et la pédagogie sont toujours, et naturellement, privilégiées.
--> Architectes, artisans, vous qui nous lisez également : vous êtes des acteurs indispensables dans la valorisation, la pérennisation et la préservation de notre patrimoine. Vous êtes spécialisé dans le bâti ancien?
Contactez-nous ! josseaume.cl@gmail.com
--> Collectivités, n’hésitez pas à vous tourner vers nous pour d’utiles conseils de professionnels bénévoles dans le cadre de l’élaboration de votre PLU.
Afin que le « petit patrimoine » ne reste par le parent pauvre du patrimoine, de l’urbanisme, de l’écologie même : alors qu’il est clairement la clé de voute des enjeux majeurs de ces décennies à venir.
A venir
Assemblée générale de l'ASMA
Notre assemblée générale se tiendra cette année à Riquewihr, le dimanche 1er mai.
Réservez d'ores et déjà la date! Le programme de cette journée vous sera communiqué très prochainement.
Rappel : Journées du Patrimoine et de Pays des Moulins
Vous avez jusqu'au 31 mars 2016 pour annoncer votre participation.
Vous trouverez tous les détails dans les Blättele précédents, et sur le site dédié : www.patrimoinedepays-moulins.org
Contribuer
Notre prochain bulletin "s'Blättel" sortira pour l'Assemblée Générale du 1er mai.
Nous accueillons bien volontiers de nouveaux auteurs/contributeurs! Patrimoine architectural, curiosités, métiers et outils traditionnels liés aux maisons anciennes, histoire, etc. Les sujets ne manquent pas!
Le comité de rédaction se réunira fin mars pour établir le sommaire du prochain numéro. N'hésitez pas à envoyer vos propositions d'articles d'ici-là!
Contactez-nous par mail : blattel@asma.fr
Annonces
Torchis
Vends 3 bigbag de torchis récupéré lors de la démolition d'une grange. Nous en avons utilisé lors de la restauration d'une maison alsacienne : en mettre dans une vieille baignoire, ajouter de l'eau au fur et à mesure, fouler au pied avec des bottes, ajouter éventuellement un peu de paille, mettre en œuvre. Ce matériaux se recycle ainsi parfaitement.
50€ le big bag (environ 1 m3).
À chercher à Saessolsheim.
Contacter : Francis Jacob 03 88 70 52 75 ou 06 88 12 54 79 ou jacobfrancis@orange.fr
Une belle endormie à sauver en Outre-Forêt
C'est l'authenticité de cette maison qui interpelle l'amateur éclairé au premier regard, mais aussi la qualité des matériaux qui la composent.
Et que dire du merveilleux environnement que représente l'Outre-Forêt, dans lequel elle est située?
Structure en chêne, grande qualité d'assemblage et d'ornementation (manns & demis manns http://www.asma.fr/sauvegarde-maison-alsacienne/page-mann.html)....
L'intérieur y est resté "dans son jus" et n'attend plus qu'un passionné qui saura mettre en valeur ces éléments d'authenticité : alcôve, banc d'angle, planchers large lame...
Cette maison est à vendre avec ses dépendances (d'un intérêt architectural mineur) sur un terrain de 19 ares, ou séparée d'elles sur un terrain plus petit pour s'adapter à tous les budgets.
Cette demeure mérite une vraie restauration, parfaitement réalisable sur site.
Mais son âme est là, intacte, et elle n'attend qu'un amoureux pour lui redonner vie.
21 RUE DU TILLEUL - 67470 EBERBACH-SELTZ
Contact : Monsieur Bernard STOLTZ - 03 88 86 58 09 - stoltz.haeussler@orange.fr
Et pour toute question concernant sa restauration, n'hésitez pas à vous tourner vers nous! 🙂 "
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